Trump, cet étonnant martyr du Web
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Le président Trump aura décidément été un personnage hors du commun. Souvent outrancier dans ses propos, il n’avait certainement pas l’attitude d’un grand diplomate. Il a toutefois été capable d’amorcer une sorte de dialogue avec Kim Jong-un et cela reste pour moi un grand mystère. Cette outrance verbale s’est traduite en ligne en une logorrhée ininterrompue, même par ses légendaires parties de golf. En effet, nous pouvons dire que du début à la fin, sa présidence aura été marquée par les réseaux sociaux.
De l’amour fou au divorce numérique
Tout d’abord, rappelez-vous de son élection. De nombreux doutes planent toujours autour d’éventuelles manipulations qui pourraient trouver leur origine en Russie et qui lui auraient permis d’atteindre le sommet. Ce qui est en revanche tout à fait certain, c’est l’influence des réseaux sociaux au sens large. De ce candidat incontrôlable nous aurions pu dire à une époque qu’il s’était fait tout seul. Plutôt un outsider que personne n’attendait vraiment et dont l’élection paraissait plus qu’improbable. Mais en réalité, c’est le Web et les réseaux sociaux qui lui ont donné une tribune à la mesure de sa démesure, qui lui ont construit une audience et une notoriété, qui lui ont permis au final d’être élu. C’est d’ailleurs sur le Web que s’est constituée une armée de Trolls, qui le suit et le soutien depuis ses débuts. Homme de média, il a su monopoliser l’attention sur lui, pour atteindre sa cible et nous pouvons encore le constater aujourd’hui : malgré tous ses débordements, il garde de nombreux partisans.
En résumé, nous pouvons affirmer sans risque que sa victoire aux élections de 2016 est largement due à son utilisation intensive des réseaux sociaux, en particulier Twitter.
Du candidat Twitter au président Twitter
Même si on ne peut pas tenir Twitter comme seul responsable de son élection, force est de constater que ce réseau social lui a servi de porte-parole tout au long de son règne. Pendant ces quatre années, il ne s’est pas passé un jour, une heure (une minute ?) sans qu’un de ses tweets n’ait enflammé les médias. Il a systématiquement utilisé ce moyen pour maintenir l’attention sur lui, sur ses actions. Toujours prêt pour déclencher un nouveau buzz, fidèle à la doctrine selon…